18 Octobre 2021
Vous avez certainement rencontré au travail, dans la rue, dans le métro ou ailleurs des personnes portant un ruban rose sur leur veste ou leur chemise. En effet, nous sommes en plein octobre rose, un mois dédié à la lutte contre le cancer du sein. Une occasion pour les associations de sensibiliser au dépistage et de collecter des fonds pour soutenir la recherche notamment pour combattre les formes les plus graves de la maladie. En France, les rubans roses, symbole mondiale de cette lutte, sont, disponibles jusqu’à la fin du mois, chez tous les partenaires de la campagne : associations, maries, collectivités locales, centres médicaux, parfumeries, entreprises privées…N’hésitez pas à en épingler un sur votre veste si cela n’est pas déjà fait.
Cette année, comme c’est le cas depuis plusieurs années déjà, c’est l’association Ruban Rose qui est à l’origine de cette grande campagne qui permet de sensibiliser le grand public au dépistage du cancer du sein et de récolter des fonds pour la recherche médicale et scientifique. L'association remet, depuis 2004, des Prix Ruban Rose pour soutenir les chercheurs et les soignants. Le Grand Prix Ruban Rose de la Recherche 2021 et une dotation de 200 000 Euros ont été attribués à Carmen Garrido, directrice de recherche de classe exceptionnelle à l'INSERM. Quelle est donc l’origine de cet élan de solidarité ? Quel programme pour ce mois rose ? Et quels sont les chiffres clés que vous avoir sur le cancer du sein ?
Évitons les histoires trop longues et ennuyeuses ! Découvrons Octobre rose en quelques dates importantes. En 1985, a été lancée la première campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein et à la promotion de la mammographie. En 1992, le journal Self consacre un numéro spécial "Cancer du Sein" et c’est Evelyn Lauder, vice-présidente de la société de cosmétique Estée Lauder et survivante d'un cancer du sein qui est invitée à rédiger ce dossier spécial. En 1993, pour soutenir la recherche clinique et génétique, Evelyn Lauder crée la Breast Cancer Research Foundation, aux USA. En France, c’est en 1994, qu’Estée Lauder France et le magazine Marie-Claire forme un partenariat pour la lutte contre le cancer du sein et crées l'association "Le Cancer du Sein, Parlons-en !" devenue Ruban Rose en 2020.
Depuis l’association met, chaque année, en place de nombreuses activités pour soutenir le financièrement de la recherche contre le cancer du sein. En 2004, elle met en place le Grand Prix Ruban Rose. Depuis 7 ans même la Tour Eiffel s’habille de rose et s'illumine pour encourager le dépistage et la recherche contre cette maladie.
La 28e édition d’Octobre Rose nous a concocté, cette année, comme à chaque fois une multitudes d’activités. Un défilé, sous la tour Eiffel, de 30 femmes touchées par le cancer du sein, le 1e octobre. Une course Odyssea Paris le 3 octobre. La réalisation d’une grande campagne de communication et notamment d’un clip "La Marche des Seins" diffusé à la télévision, au cinéma et sur les réseaux sociaux. La tour Eiffel s’est illuminée de rose le 1e octobre pour lancer la 28ème campagne d'Octobre Rose.
L’association diffuse également dans les pharmacies, les centres d'oncologie, les associations de patients et sur Lilly Oncologie.fr une Notice Rose. Elle apporte conseils et témoignages pour aider les patientes à mieux vivre avec la maladie. Elle donne les contacts des associations, des liens et numéros utiles pour trouver de l’aide. Le Ruban Rose a aussi organisé la course Odysséa Paris le 3 octobre au Château de Vincennes pour permettre de collecter des fonds pour soutenir le projet COMPASS lancé par Gustave Roussy et dédié au cancer du sein triple négatif. En 10 ans, Odysséa de Paris a permis de réunir, plus de 4 145 000 Euros.
A LIRE : Tout savoir sur la chirurgie esthétiqueEn France, 1 femme sur 8 est touchée par le cancer du sein. 58 500 nouveaux cas ont été diagnostiqués et plus de 12 000 femmes en sont mortes et pourtant cette maladie se soigne désormais très bien mais malheureusement les françaises ne se font pour la plupart pas dépister. En 2020, par exemple, seules 42% des femmes ont eu recours au dépistage du cancer du sein. Un chiffre qui a baissé lors de la pandémie de covid-19 mais que nous espérons reprendra une courbe ascendant cette année. Le dépistage est, en effet, le meilleur moyen de détecter la maladie et de la prendre en charge avant qu’elle ne fasse des ravages.
La bonne nouvelle est que dans 9 cas sur 10, le cancer du sein peut être guéri grâce aux progrès de la médecine et bien sûr au dépistage régulier. En effet, la découverte de la maladie à un stade précoce a permis de sauver plusieurs vies. Le plus souvent âgées entre 50 et 69 ans, les femmes atteintes de cancer du sein peuvent aussi être plus jeunes : 10% ont moins de 35 ans et 20% moins de 50 ans. D’où la nécessite d’un dépistage annuel dès 25 ans. Contrairement à ce que l’on pense, cette vilaine maladie touche aussi les hommes, généralement de plus de 60 ans. En France environ 500 cas sont diagnostiqués chaque année.