29 Décembre 2021
Cela fait plus de 2 ans que la planète se bat contre le SARS-CoV-2 et ses différents variants. Omicron qui inquiète, tout particulièrement, par sa vitesse de propagation est le dernier en date. Il est présent dans plus de 106 pays et est classé par l’OMS comme "préoccupant" d’où toutes les mesures sanitaires mises en place un peu partout dans le monde. En France, notamment, Omicron est surveillé de très près puisqu’il a atteint, il y a quelques jours, le même niveau que Delta et "se rend progressivement majoritaire dans plusieurs régions de notre pays, notamment en Île-de-France, à Paris plus particulièrement. Il devrait l'être bientôt au niveau national, probablement entre Noël et le Nouvel An" déclare le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Ce variant toucherait les sujets plutôt jeunes entre 20 et 39 ans mais il a tendance à se généraliser aux personnes plus âgées. Encouragée par ce nouveau variant, la barre des 100 000 cas par 24 heures de Coronavirus a donc été atteinte et le ministre de la Santé estime qu’elle pourrait même "dépasser les 250 000" d'ici au début du mois de janvier. Il rappelle que "Le nombre de malades contaminés double tous les deux jours, [contre] douze à quinze jours avec le variant Delta".
Quels sont donc les symptômes de ce variant? En quoi est-il différent du Delta qui est encore bien présent un peu partout dans le monde ? Et comment s’en protéger et éviter l’accélération de sa propagation ?
Selon des témoignages et les résultats de certaines recherches, le variant Omicron ressemblerait beaucoup à un rhum avec l’apparition chez certains sujets d’irritation de la gorge, de congestion et d’écoulement nasal, de douleurs lombaires et de maux de tête. Contrairement au variant Delta, l’Omicron provoquerait moins de toux et de fièvre mais aussi une perte du gout et de l’odorat moins importante. Il infecterait plus gravement et plus vite les bronches mais ne toucherait pas les poumons aussi sévèrement que les précédents variants.
Des chercheurs sud-africains ont aussi constaté que les symptômes Omicron étaient parfois similaires à ceux de la grippe avec toux sèche, douleurs musculaires, frissons, sueurs nocturnes et fièvre. Des médecins ont également signalé des cas plus rares présentant des nausées, des vomissements, de l’essoufflement et de la diarrhée mais aussi des éruptions cutanées, surtout chez les enfants.
Malgré son caractère très contagieux, le variant Omicron semble, selon l’Organisation Mondiale de la santé, provoquer des symptômes moins sévères et entraînerait donc moins d'hospitalisations. En effet, les cas recensés dans l'Union européenne "semblent pour la plupart légers", a déclaré l'Agence européenne des médicaments.
Les deux proviennent d’une mutation du SARS-CoV-2, mais le variant Omicron présente tout de même des différences avec Delta. Il a était signalé pour la première fois, fin novembre 2021, par l’Afrique du sud et le Botswana alors que le Delta a été identifié, fin 2020 en Inde. Selon Santé Publique France, "Omicron est environ 3 fois plus transmissible que Delta." Selon une étude anglaise "Omicron était associé à un risque 5,4 fois plus élevé que Delta" en terme de risque de réinfection c’est-à-dire que même une personne ayant déjà eu le Covid ou ayant reçu ses deux doses de vaccin n’est protégeait qu’à 19% contre une éventuelle réinfection.
Nous n’avons encore rien de vraiment précis sur la gravité de l’infection causée par ce dernier variant par rapport à Delta mais l’OMS estime tout de même que le risque de propagation d’Omicron, au niveau mondial, est nettement plus élevé. Il ajoute même que ce phénomène n’épargne pas les pays "ayant des niveaux élevés d'immunité de la population".
A LIRE : Coronavirus : Faut-il laver son masque après chaque utilisation ?Face à ce nouveau variant, la conduite à tenir ne change pas. Pour se protéger les règles de prévention sont les mêmes que celles du Covid-19 originel. Tout d’abords, ne pas négliger les habituels gestes barrières à savoir porter toujours un masque dans les lieux publiques, veiller à garder des distances avec les autres, aérer les espaces intérieurs, ne pas se mêler à la foule et bien sûr se laver ou se désinfecter les mains, avec un gel hydro alcoolique, le plus souvent possible.
Il est aussi conseillé de faire un dépistage ou de s’isoler lorsque vous avez des symptômes, avant un évènement et si vous avez été cas contact, et cela même pour les personnes déjà vaccinées. En effet, il a été constaté que le vaccin évitait les cas graves et l’hospitalisation mais n’empêchait pas de contracter le Covid-19 ou l’un de ses variantes. Selon l’institut Pasteur "Au moment de la première injection, on bénéficie de 90% de protection contre les formes graves. Au fur et à mesure des semaines, des mois, cette protection s'érode pour tomber à 50% seulement six mois après la deuxième injection". La troisième dose est donc recommandée pour tous, sans oublier une accélération du processus de vaccination pour ceux qui n’ont pas un schéma vaccinal complet ou qui ne sont pas du tout vaccinés.