23 Septembre 2021
Cette année, le TGV, l’une des plus grandes révolutions industrielles des années 80 en France, célèbre son 40e anniversaire. Pour l’occasion, une cérémonie officielle s’est tenue à la gare de Lyon, en présence du président de la République Emmanuel Macron qui en a profité pour dévoiler la maquette de la motrice du TGV du futur qui sera mis en service en 2024 et pour annoncer le retour des grands projets et des investissements massifs pour la SNTF. Il déclare que le Train à Grande Vitesse est " l’histoire d’une passion française et d’un génie français " et promet que " Nous allons la poursuivre en grand ".
Tout commence en septembre 1981, la première ligne commerciale de TVG fut inaugurée par François Mitterrand, Président de la République Française de l’époque et mise au service des voyageurs français. Ce train super rapide ne roulait alors qu’à 260 Km/h contre 320 Km/h aujourd’hui et affichait une imposante couleur orange mais permettait déjà de faire gagner d’une heure de temps sur le trajet de la ligne Paris/Lyon. A la façon du Shinkansen japonais, le premier TGV du monde, la SNCF projetait déjà, à ce moment, de relier les plus grandes villes de France avec ce train ultra rapide qui a été mis à l’étude pour remplacer la voiture ainsi que l’avion et booster la fréquentation des trains délaissées par de nombreux voyageurs.
En effet, en à peine 10 ans d’exploitation, le trafic annuel de la ligne fait un bon et progresse de 70% en passant de 10 à 17 millions de passagers. Le TGV transporte alors environ 50 000 voyageurs par jour voir même 90 000 aux périodes de vacances, de fêtes et les week-ends. Un succès incroyable qui encouragea les autorités concernées et la SNCF a lancé la ligne à grande vitesse Atlantique en 1989 puis la branche Aquitaine en 1990. Ce train à grande vitesse arrive même rapidement dans plusieurs capitales européenne, dans les années 90. Il y a eu, en 1994, l’Eurostar qui relie Paris à Londres, le Thalys entre Paris, Bruxelles, Amsterdam puis Cologne, à partir de 1996.
Mais c’est dans les années 2000 que le TGV redessina réellement les frontières avec des lignes à grande vitesse partout en Europe jusqu’en Allemagne, en Suisse, en Italie et en Espagne mais également sur les autres continents, dans des pays comme la Corée, le Maroc et même les Etats-Unis. Cela fait donc 40 ans que la SNCF passe de défis en défis et dans un avenir très proche, elle sera confrontée à l’ouverture des voies ferrées français à la concurrence étrangère notamment celle de la compagnie italienne Thello sur la ligne Paris-Lyon-Milan et probablement ensuite celle de l’espagnol Renfe sur le tronçon Lyon-Marseille.
A LIRE : Transports en commun gratuits, une belle action écologique et socialePour se faire une idée du succès de ce moyen de transport qui ne cesse d’évoluer au fil des années, voici quelques chiffres. Tout d’abords le nombre de voyageurs qui explose en passant de 7,2 millions en 1982, à 20,1 millions en 1991, puis 40,8 millions en 2012 et 1,4 milliards en 2019, avant le début de la pandémie de Covid-19, qui a bien sûr fait chuter le chiffre à causes des restrictions et des périodes de confinement répétées. Il y a également le record de vitesse qui a atteint les 574,8 km/h lors d’un essai en 2007 sur la ligne Paris Strasbourg. Le nombre de rames qui arrive à 549 pour environ 15 milliards d’Euros d’investissement. Et enfin, ce qui nous intéresse le plus en tant que voyageur, le temps gagné grâce au TGV. Par exemple, au départ de Paris, il faut compter 2h15 pour aller à Londres, 1h45 pour Strasbourg, 1h30 vers Rennes, 1h pour Lille et un peu plus de 2h en direction de bordeaux.