19 Mars 2022
Suivant l’exemple de certains pays Européens comme le Danemark, l’Italie, l’Espagne…, la France a levé une bonne partie des restrictions sanitaires imposées depuis le 14 Mars dernier, à tous, depuis le début de cette pandémie de Covid-19. Ainsi, bientôt, plus de pass sanitaire dans certains lieux et plus d’obligation de port de masque dans les écoles, les entreprises et les commerces qui se rajoutent aux cinémas, aux restaurants et aux musées qui ne sont plus soumis à cette obligation depuis fin février. Il sera toutefois maintenu encore dans les transports et les établissements de santé.
Les français vont enfin retrouver un semblant de liberté. Mais selon le Ministre de la Santé malgré une baisse du nombre de patients hospitalisés depuis quelques semaines "le rythme de cette diminution a commencé à se ralentir", un rebond épidémique est même constaté par Santé Publique France, dans certaines régions de la métropole. "Nous sommes extrêmement vigilants", a admis le Ministre. Pour cause, le sous-variant Omicron BA.2 est très contagieux et est désormais majoritaire en France. Il représenterait plus de 52% des contaminations avec toutefois un degré de dangerosité nettement moins important que le variant Delta. Ce qui explique le maintient de la levée des restrictions.
Jean Castex recommande cependant "fortement aux personnes fragiles du fait de leur âge ou de leurs pathologies de maintenir le port du masque dans les lieux clos et dans les grands rassemblements." Il annonce même l’ouverture de la quatrième dose de vaccin "aux plus de 80 ans ayant reçu leur dose de rappel depuis plus de trois mois"
Mais est ce donc une bonne idée que d’alléger les restrictions sanitaires ? Au vu de la situation de certains pays voisins comme l’Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume Uni ou encore la Chine, on se pose tout un tas de questions. En effet, pour ne prendre que l’exemple de la Chine, on constate que le géant asiatique malgré l’adoption d’une stratégie zéro Covid, depuis plusieurs mois, connait actuellement une flambée des cas provoquant le confinement des 9 millions d’habitants de la ville de Changchun dans le nord-est du pays.
Dans le cas de la France, il semblerait que les conditions fixées par le gouvernement et annoncées par Olivier Véran fin février pour valider la levée des restrictions ne sont plus tout à fait respectées. Le taux d’incidence est actuellement de 546 pour une fourchette établie entre 300 et 500 et le nombre de patients en réanimation est presque à 2000 alors que la limite devrait être de 1500. Des médecins affirment que cette levée quasi-totale des restrictions est malheureusement prématurée.
A LIRE : Covid-19, variant Omicron : symptômes, protection…Lee président du Syndicat de l'Union française pour une médecine libre (UFML) déclare même avoir des doutes sur l’objectif réel de cette démarche, "Ça ne me gênerait pas si nous étions dans une dynamique baissière. Mais force est de constater que ce n'est pas le cas. Surtout, la fin du port du masque ne s'accompagne d'aucune politique pour renouveler l'air en intérieur et éviter la concentration virale dans les établissements recevant du public. En pleine campagne présidentielle, l'intérêt est ici politique, et non sanitaire".