17 Mars 2022
Il est connu que chez les nourrissons et les jeunes enfants, le système de défense du corps n’est pas complètement mature entrainant une sensibilité particulière aux virus et aux microbes vivant dans notre environnement. Un phénomène aggravé par la promiscuité que l’on retrouve dans certaines crèches et autres modes de garde en collectivité et également par le caractère très contagieux de certaines infections. Selon le Dr Marc Sznajder, pédiatre et auteur du livre "Les maladies infantiles : guide des symptômes" : "Les enfants sont plus facilement sensibles en raison d’une immaturité de leur système immunitaire. Ils n’ont pas les anticorps vis-à-vis de la plupart des infections et tombent donc facilement malades".
On distingue donc deux types de maladies infantiles. Celles dites exanthématiques comme la rougeole, la rubéole, la roséole, la scarlatine, la varicelle, l’impétigo, le syndrome pied-main-bouche…qui se caractérisent par des éruptions de boutons et celles dites non exanthématiques comme les oreillons, la bronchiolite, la coqueluche qui peuvent concerner les enfants et les adultes et apparaissent sans boutons. Elles peuvent être provoquées par des virus ou encore par une bactérie. Elles sont la plupart du temps sans gravité mais peuvent toutefois, dans certains cas entrainer des complications grave. D’où la nécessité de la vaccination, du respect des mesures d’hygiène pour éviter la contamination et bien sûr de la consultation rapide d’un médecin si l’enfant fait plus de 38,5° de fièvre, somnolent, à mal à la tête et aux oreilles, pleure beaucoup ou a des boutons sur le corps.
Il y a tout d’abords, les maladies qui peuvent aussi bien touchées les enfants que les adultes. C’est le cas de la gastro-entérite, une infection du tube digestif généralement due à un virus et qui peut donner des vomissements, de la diarrhée, des douleurs abdominales et parfois de la fièvre. De la rhinopharyngite que les enfants attrapent souvent pendant la période automne-hiver et qui présente des symptômes de congestion et d’écoulement nasal et de toux pouvant déboucher sur une laryngite qui touche les voies respiratoires. De la bronchiolite que l’on diagnostic le plus souvent chez les bébés. Mais aussi de la sinusite et de l’otite, assez fréquentes chez les jeunes enfants.
Nous avons également, les maladies qui ne touchent que les enfants et qu’exceptionnellement les adultes ; elles se manifestent par des éruptions cutanées localisées sur une partie ou tout le corps. Il y a la varicelle que l’on reconnait par ses petites vésicules ou lésions contenant un liquide apparaissant sur le buste et ensuite sur tout le corps. La rougeole qui commence par des taches blanches à l’intérieur de la bouche puis des plaques rouges sur le visage et le cou avec parfois de la fièvre pouvant aller jusqu’à 40°C. La rubéole, la roséole ou encore la scarlatine qui donne fièvre, inflammation des amygdales, rougeurs sur les plis, les joues, le cou et le front.
Les quatre choses à surveiller dans les maladies infantiles, une fièvre trop élevée ou qui dure, un état général inhabituel, des difficultés dans la respiration et l’apparition de boutons. Pour le traitement ce sera bien sûr du cas par cas. Les pédiatres donnent généralement des antalgiques pour la varicelle pour éviter les démangeaisons, un antibiotique pour la scarlatine, la sinusite ou encore l’otite aiguë, un antidiurétique pour la gastro-entérite et un lavage régulier du nez avec du sérum physiologique pour la bronchiolite avec dans les cas les plus graves de l’oxygène et des corticoïdes en aérosols.
Le médecin vous recommandera également certains gestes pour soulager votre enfant lorsqu’il tousse, qu’il a de la fièvre ou encore le nez bouché. Donc en cas d’augmentation de la température, évitez de trop habiller votre bébé, proposez-lui de l’eau assez souvent pour l’hydrater, aérez sa chambre et donnez-lui du paracétamol selon son poids. Si son nez est encombré, mettez-lui du sérum régulièrement plusieurs fois par jour et utilisez un mouche bébé s’il n’arrive pas à se moucher seul. Par contre s’il tousse, attention à ne pas lui donner de médicament sans l’avis du pédiatre. La toux est un mécanisme de défense, l’arrêter peut dans certains cas, aggraver les choses.
A LIRE : Comment bien manger pour éviter une carence lors de la grossesse ?Pour protéger son enfant des formes graves des maladies infantiles, il est important de suivre scrupuleusement le programme vaccinal mis en place par les autorités sanitaires. En effet, certains ne sont pas obligatoires et présentent souvent un degré d’efficacité assez limité au vu de tous les virus existants dans notre environnement et d’autres sont obligatoires comme celui contre la coqueluche ou encore le ROR qui permet une bonne défense contre la rougeole, les oreillons et la rubéole mais aussi ceux contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque et la méningocoque C.
Ainsi, selon l’Unicef, la vaccination sauve près de 3 millions de vies par an. Malheureusement, dans le monde seul 20% des enfants de moins de 5 ans reçoivent tous les vaccins recommandés, les autres, près de 20 millions ne sont pas vaccinés, sont exposés à des risques de maladies mortelles et 1,5 millions d’entre eux meurt chaque année de ces maladies infantiles pourtant très faciles à guérir pour ceux qui ont été vaccinés. Ainsi, les décès d’enfants de moins de 5 ans après une rougeole augmente de plus en plus et ont même atteint les 207 500 enfants en 2019.