18 Février 2023
De nos jours, programmer ses vacances, ce n’est pas seulement trouver l’endroit, prendre un billet d’avion, réserver une chambre d’hôtel et organiser les activités du séjour, c’est aussi et surtout bien choisir sa destination. En effet, victimes du tourisme de masse, certaines régions de la planète souffrent de son impact négatif sur l’environnement mais aussi sur les populations qui y vivent. "Les voyages représentent environ 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et ce chiffre devrait augmenter d’ici à 2030. Les effets non quantifiés du surtourisme sont très nombreux : pression sur les chaînes d’approvisionnement, destruction de l’habitat des espèces sauvages et surpopulation. À mesure que le changement climatique s'intensifie, les dommages peuvent rendre les destinations populaires inhospitalières pour les voyageurs et faire chuter leurs économies", explique Fodor’s Travel, le guide de voyage qui a récemment publié la liste des 10 endroits exceptionnels à éviter en 2023.
Pour justifier son classement, il évoque la pollution, la fonte des glaces, l’érosion côtière, l’épuisement des ressources naturels…et bien d’autres facteurs dont il est impératif de protéger ces destinations. L’objectif de cette édition 2023 de la "No list" étant d’encourager les vacanciers à voyager de manière responsable, en réfléchissant à deux fois aux conséquences environnementales de leurs choix de vacances. Dans cette liste, nous retrouvons des sites qui se trouvent dans les quatre coins du monde.
En France, nous citerons le parc national des Calanques de Marseille et les falaises d’Etretat. Le premier site souffre ainsi de surpopulation à certaines périodes de l’année et fait l’objet d’un plan de protection depuis quelques mois. Selon le président du parc national, "il était important de protéger cette calanque qui est victime l’érosion des sols, au déracinement des arbres et puis à l’écrasement des plantes et l’effarouchement des espèces. La surfréquentation qui pouvait atteindre 2500 personnes par jour était vraiment dévastatrice".
Le second site, également victime de son succès tente également des opérations de "démarketing" pour combattre la surpopulation et favoriser un tourisme plus durable "Nous avons besoin du tourisme, mais il faut trouver un équilibre. Ce sont les touristes eux-mêmes qui en bénéficieraient le plus. Beaucoup d’entre eux repartent furieux après avoir passé plusieurs heures en voiture sans pouvoir trouver un parking, un endroit où manger, ou des toilettes, car il n’y a pas assez d’infrastructures. Ce tourisme de masse ne satisfait personne" déclare le conseiller municipal de la petite commune d’Étretat.
A LIRE : Comment pratiquer le tourisme durable ?Toujours sur le continent Européen, il y a également Venise et la Côte amalfitaine en Italie et les villes d’Amsterdam aux Pays-Bas et de Cornouailles en Angleterre qui souffrent du tourisme de masse et qui sont donc classés parmi les sites à éviter en 2023. En Amérique, c’est les iles Maui à Hawaï et le lac Tahoe qui doivent être préservés. Ce dernier voit ses eaux bleu cobalt altérées par les particules de pollution émises par les nombreux véhicules qui y circulent.
D’autres destinations sont aussi à éviter comme la Thaïlande et également l’Antarctique, une région pourtant pas très prisée par les touristes mais néanmoins victime du réchauffement climatique causé par les avions et les navires qui produisent du carbone noir et provoquent l’accélération de la fonte des glaces et une diminution importante de la faune.