21 Août 2021
Plus que 2 jours avant le début des épreuves des jeux paralympiques. Prévues à la même période l’année dernière, ces épreuves furent reportées, comme les jeux olympiques, à cause de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 et se tiendront donc du 24 aout au 5 septembre prochain à Tokyo. 4000 athlètes vont s’affronter sur 22 disciplines dont la natation, le judo, le tir à l'arc, le tennis de table, l'équitation, la boccia, le canoë, l’athlétisme, l’aviron, le basket en fauteuil roulant, le cyclisme sur piste, le cyclisme sur route, l’escrime, le football à 5, le goalball, le triathlon, le volleyball assis…et aussi en exclusivité pour cette année le badminton et le taekwondo qui s’ajoutent aux sports déjà existants.
Cette 16e édition des olympiades pour athlètes en situation de handicap sont organisée par le Comité International Paralympique et retransmises en direct, depuis la capitale japonaise, sur beaucoup de chaines sportives et notamment celles de France télévision. 12 jours de compétition, 22 sports représentés, 539 épreuves, 12 fédérations en compétition et 540 médailles d’or à la clef. Pour la France, l’équipe sera présente dans 19 sports avec pour but de gagner encore plus de médailles et de battre le record des 28 gagnées (9 en or, 5 en argent et 14 en bronze) lors de l’édition 2016 qui s’est déroulée à Rio.
Ces jeux olympiques un peu particuliers ont vu le jour en 1948 à l’initiative du neurochirurgien Sir Ludwig Guttmann. Ce dernier qui s’occupait essentiellement de patients paraplégiques, vétéran de la seconde guerre mondiale, a tenté de trouver une solution pour accélérer leur rétablissement en les mettant à l’exercice physique. Il s’inspira alors des JO qui se tenaient au même moment à Londres et imagina des épreuves sportives pour ses blessés de la moelle épinière qui été alors tous en fauteuil roulant. 16 d’entre eux s’affrontèrent dans des compétitions de netball et de tir à l’arc.
Mais ce n’est qu’en 1976 que les jeux paralympiques s’ouvrent à d’autres catégories de handicaps. Ils ont commencé à s’organiser en fédérations et ont été fixés tous les 4 ans. En 1988, pour la première fois, les JO ont laissé leurs terrains, cette année-là dans la ville de Séoul, aux paralympiques. Dans les années 90, l’organisation des Jeux Olympiques est devenue conditionnée à celle des paralympiques et cela continu encore aujourd’hui. Les athlètes qui y participent doivent faire partis des dix grandes catégories de handicaps permanents que sont la perte de force musculaire ou de mobilité articulaire passive, l’atteinte d’un membre, la différence de longueur de jambes, la petite taille, l’hypertonie, l’ataxie, l’athétose, la déficience visuelle et le handicap intellectuel.
De nombreux sportifs sont attendus avec impatience lors de ces paralympiques de Tokyo. Parmi eux, le tennis man Japonais Shingo Kunieda, déjà médaillé d’or en 2008 et en 2012, vainqueur de 24 tournois du grand-Chelem, il vise désormais un troisième titre. Nous avons également, en athlétisme, la Cubaine Omara Durand avec deux record du monde et Tatyana McFadden, l’américaine aux 7 médailles d’or en course en fauteuil roulant. Dans les autres disciplines, plusieurs légendes aussi : le Brésilien Daniel Dias avec 24 médailles aux Paralympiques dont 14 titres et l’Espagnole Teresa Perales qui détient 26 médailles et 7 titres, l’égyptienne de l’haltérophilie handisport, Sherif Osman, triple tenant du titre ou encore le Canadien Patrick Anderson, triple champion olympique (2000, 2004, 2012) en basket-ball en fauteuil.
Côté délégation française, l’objectif à atteindre à Tokyo est de 35 médailles. Nous comptons bien sûr sur tous nos athlètes mais tout particulièrement sur Stéphane Houdet, gagnant d’une médaille d’argent en 2012 et de la 4e place en 2016. Il vise pour cette année son premier sacre en tennis en fauteuil. Autre prétendante, Sandrine Martinet, judoka vice-championne olympique à Londres en 2012 et sacrée en moins de 52 Kg à Rio, elle est maintenant en moins de 48 Kg. Et n’oublions pas l’équipe de France de cécifoot qui été absente aux derniers jeux mais qui compte bien se rattraper lors de cette nouvelle édition.
Comme lors des JO clôturés le 8 aout dernier, les paralympiques ont été organisés et se dérouleront sous le signe du Covid-19. Les organisateurs ont annoncé, lors d’un communiqué, le 16 aout dernier, que ces olympiades ne recevront aucun spectateur. Un nouveau huis clos justifié par une situation sanitaire très préoccupante au Japon depuis quelques semaines et notamment dans les préfectures de Tokyo, Saitama et Chiba. En effet, selon Reuter, les cas de contamination au Coronavirus connaissent une grande flambée, dans le pays avec plus de 20 000 nouveaux cas.
Les organisateurs appellent même les spectateurs qui veulent regarder les compétitions qui se déroulent en extérieur comme le marathon et le cyclisme, à s’abstenir et à rester chez eux pour éviter les rassemblements aux bords des routes, craignant que ces jeux ne provoquent un regain de contaminations dans le pays. En effet, environ 74 cas de Covid-19 liés aux jeux paralympiques ont été recensés au village des athlètes, principalement parmi les employés et le personnel. Les autorités maintiennent donc l’état d’urgence, en vigueur depuis juillet, et le prolonge jusqu’au 12 septembre.