5 Octobre 2021
La panne mondiale qui a plongé Facebook et ses plateformes Instagram, WhatsApp et Messenger dans le chaos hier 4 octobre et qui a affectée plusieurs milliards d’utilisateurs dans les quatre coins du monde, s’est enfin dissipée progressivement pour revenir à la normal dans la nuit de lundi à mardi. Déjà plongée dans une crise de relations publiques, le géant californien a vite réagit et a tweeté, dès l’apparition du problème, à travers son porte-parole Andy Stone un message : "Nous sommes au courant que certaines personnes ont du mal à accéder à nos applications et produits. Nous travaillons à un retour à la normale le plus rapidement possible et nous présentons nos excuses pour ce désagrément".
Le site Web de suivi des pannes Downdetector.com, qui suit les pannes en rassemblant des rapports d'état à partir d'une série de sources, y compris les erreurs soumises par les utilisateurs sur sa plate-forme, a déclaré avoir reçu 10,6 millions de rapports de pannes allant des États-Unis et de l'Europe à la Colombie et à Singapour ; les problèmes apparaissant pour la première fois vers 15h45 GMT. Le service n'a été rétabli que plusieurs heures plus tard dans ce que Downdetector a décrit comme "la plus grande panne que nous ayons jamais vue".
Mardi matin, le chef de WhatsApp, William Cathcart, s'est également rendu sur Twitter pour annoncer que le service était "de nouveau opérationnel", "Nous savons que les gens n'ont pas pu utiliser @WhatsApp pour se connecter avec leurs amis, leur famille, leurs entreprises, leurs groupes communautaires et plus encore aujourd'hui – un rappel humble de combien les personnes et les organisations comptent sur notre application chaque jour", a écrit Cathcart dans le tweet.
Facebook a déclaré ensuite avoir rencontré des soucis lors de manipulations défectueux dans les serveurs. "Nos équipes d'ingénieurs ont appris que les changements de configuration sur les routeurs backbone qui coordonnent le trafic réseau entre nos centres de données ont causé des problèmes qui ont interrompu cette communication", a déclaré la société.
En effet, le message d'erreur apparaissant sur Facebook.com tout au long de la journée d’hier et qui disait : "Désolé, quelque chose s'est mal passé. Nous y travaillons et nous le réparerons dès que possible. " Le message suggérait une erreur DNS (Domain Name System), a rapporté Reuters. Des DNS qui permettent aux adresses Web d'emmener les utilisateurs vers leurs destinations. Malheureusement, ce problème tombe au mauvais moment puisque Facebook fait déjà face à la divulgation d’une enquête interne qui montre que le géant des médias sociaux est conscient de la façon dont son application Instagram nuit à la santé mentale des adolescents et n’entreprend aucune mesure corrective.
A LIRE : TikTok dépasse Facebook et devient l'application la plus populaire au mondeDans une série d'articles, le journal Wall Street Journal (WSJ) a rapporté que Facebook savait, depuis près de 3 ans, que sa plate-forme Instagram influencée certains adolescents, en particulier les filles, qui pouvaient développer des complexes à cause des images de femmes parfaites diffusées sur les réseaux sociaux. Lors d'une audition du sous-comité du Sénat la semaine dernière, la responsable de la sécurité mondiale de la firme Américaine, Antigone Davis a déclaré : "Nous nous soucions profondément de la sûreté et de la sécurité des personnes sur notre plate-forme". Elle ajoute : "Nous avons mis en place plusieurs protections pour créer des expériences sûres et adaptées à l'âge des personnes âgées de 13 à 17 ans. "
Mais l’affaire n’est pas finie, il reste le témoignage de l'ancienne employée de Facebook, Frances Haugen, sur les impacts de Facebook et Instagram sur les jeunes utilisateurs, qui sera entendue lors d'une audience du sous-comité du Commerce du Sénat qui aura lieu les prochains jours. Mais y a-t-il réellement un rapport entre les deux événements ? L’avenir nous le dira.