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Le FMI revoit à la baisse ses prévisions de croissance mondiale à cause du conflit en Ukraine

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Alors que le monde se remet à peine des nombreuses conséquences de la pandémie de Covid-19 notamment sur le plan économique et financier, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février dernier, assombrit encore une fois toute perspective de reprise. En effet, cette nouvelle crise survient alors que l’économie mondiale est encore très fragile par les deux ans de Coronavirus qui ont entrainés une accélération du taux d’inflation dans beaucoup de pays et un resserrement de la politique monétaire. Et malheureusement, la situation n’est pas prête de s’arranger ; entre le conflit ukrainien et les nouvelles mesures de confinement prises en Chine ces dernières semaines, beaucoup de chaines d’approvisionnement mondiales sont ralenties ou carrément interrompues.

Selon Pierre-Olivier Gourinchas, le nouveau chef économiste du Fonds Monétaire International (FMI), les effets de cette guerre sont semblables à "des ondes sismiques émanant de l’épicentre d’un tremblement de terre" et faisant tout trembler sur son passage notamment les marchés des produits de base et les échanges commerciaux et financiers dans les quatre coins du monde. Les économistes explique que "Le conflit et les sanctions affectent directement l’Ukraine, la Russie et la Biélorussie", "Mais les retombées internationales se propagent bien au-delà, notamment en Europe, via les prix des produits de base, les liens commerciaux et financiers, l’approvisionnement et l’impact humanitaire".

En effet, l’Ukraine est un important producteur de blés et de maïs et la Russie l’un des principaux fournisseurs de pétrole, de gaz, de métaux…pour l’Europe mais également dans d’autres régions. La baisse de l’offre dans ces deux pays et les sanctions prises contre la Russie ont donc fortement augmenté les prix de ces produits de base affectant directement ou indirectement de nombreux ménages à faible revenus dans le monde même outre atlantique.

Le FMI a donc révisé à la baisse ses prévisions de croissance mondiale passant de 4,4% en janvier à 3,6% dans son dernier rapport. Elle prévoit également une diminution du PIB de certaines grandes puissance ; les États-Unis passent à 3,7% soit 0,3 point de moins que le PIB prévisionnel initial et la Chine à 4,4% soit une baisse de 0,4 point par rapport aux prévisions et pratiquement de la moitié par rapport au PIB enregistré l’année dernière à la même période. Le pays du soleil levant souffre non seulement des conséquences de la guerre en Ukraine mais aussi des nombreux confinements imposés par la politique zéro Covid.

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Pour les pays de la zone euro, idem. La croissance de la France a été ramenée à 2,9%, celle de l’Italie à 2,3% et celle de l’Allemagne fortement touchée à cause de son importante dépendance en énergie à 2,1% soit 1,7 point de moins. Pour la Russie et l’Ukraine, c’est également le grand plongeon. Seuls les pays producteurs de pétrole tirent leur épingle du jeu profitant de la hausse des prix des matières première. C’est le cas notamment de l’Arabie Saoudite qui voit sa croissance augmentée de 2,8 points pour atteindre les 7,6%.

Résultats, la croissance mondiale va donc globalement baisser cette année mais pourrait aussi continuer sa chute en 2023, aidée par une flambée des prix et notamment des produits de base. Le FMI annonce donc une inflation prévisionnelle pour 2022 de 5,7% pour les pays avancés et de 8,7% pour les économies émergentes et en développement.

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